doom and gloom — calliope

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When all I hear is doom and gloom, and all is darkness in my room
Through the light your face I see

Tao est avachit dans son canapé, paquet de chips à la main, il regarde l’un de ces célèbres talk-show pour ménagère New-Yorkaise. À vrai dire il n’écoute que vaguement la conversation entre la présentatrice et la femme qui vient promouvoir un aspirateur multi-fonctions soit-disant révolutionnaire. Il avale ses chips une à une, le regard dans le vide. Depuis que Scar a fait irruption dans son appartement en clamant qu’elle avait retrouvé Josefina et qu’elle était à New-York. Elle lui avait laissé l’adresse griffonné sur un petit bout de papier qui se trouvait sur le bout de canapé. Tao ne savait pas comment réagir et tout un tas de questions se bousculaient dans sa tête : pourquoi était-elle restée ici ? La grosse pomme est certes une grande ville mais il l’avait imaginé fuir à l’autre bout du monde sur une île paradisiaque en se ventant de son exploit. Parce qu’elle avait réussi à le plumer et en plus de ça, le mariage lui avait permis d’obtenir ses parts de la société. Une chose qui hantait encore plus Tao, il ne pouvait même plus aller travailler dans son entreprise et de toute façon il n’en avait pas vraiment la foi. Tel un mollusque dans sa coquille, Tao ne prend même pas la peine de se relever lorsqu’il entend le cliquetis de la serrure, lui indiquant qu’une personne allait lui rendre visite. Sûrement sa soeur qui s’inquiète de son état ou sa voisine qui est venue essayer de lui remonter le moral. Cependant, lorsqu’il aperçoit la tête blonde de son camarade de jogging, Calliope, l’asiatique est quelque peu surpris mais ce n’est pas pour autant qu’il prend la peine de se relever. — T’en veux une ? lui demanda-t-il en lui montrant une chips tandis qu’il n’avait pas encore pénétrer dans le loft. A en voir la tête du bibliothécaire, il semblait surpris par l’ampleur des dégâts mais Tao n’en avait que faire. Il broyait du noir depuis quelques semaines et ses seules sorties se résumaient à acheter de la bière et des chips à la supérette du coin. — Je suis désolé mais je ne pense pas avoir la force de faire un jogging aujourd’hui reprit Tao faisant référence à la sortie à central park matinale pour courir.

Tao & Calliope

doom and gloom

L’idée t’étais venue en voyant la température douce à l’extérieur. L’hiver allait peut-être s’arrêter plus tôt cette année ? Tu avais bon espoir ! Tu avais surtout hâte d’en avoir moins à traîner pour aller au travail. Donc, t’avais décidé de bouger un peu. Et un petit t’oiseau t’avait dit que Tao perdait de plus en plus ses bonnes habitudes de santé. Alors, ce fut décidé. Les facteurs températures douces et un Tao déprimé faisaient toujours bon ménage. Donc tu décidas de revêtir ta tenue de sport, des souliers de course et de prendre un simple hoodie pour mettre sur tes épaules. Il ne faisait pas si froid et c’était l’idéal pour te dégourdir les jambes autrement que dans les coins de la bibliothèque. Sortant de ta maison, tu décidas de simplement marcher et de te rendre directement chez le frère de ta meilleure amie. Elle t’avait un peu raconté la situation et tu pouvais comprendre qu’il était dans cet état Mais tu étais prêt à tout faire pour essayer de le remettre sur le bon chemin et tu trouvais que le fait de faire du sport aidait énormément à se sentir mieux. C’était un remède très efficace et tu savais que même s’il ne voulait pas sortir, tu allais décider de comprendre ce qui se passait exactement. Et puis, il commençait à faire beau et le printemps se pointait le bout du nez. Il n’y avait pas un meilleur moment pour essayer de se remettre sur le chemin des bonnes habitudes.

En te rendant là-bas, tu t’étais attendu à tout sauf à ça. Quand Lian t’en avait parlé, tu ne t’attendais pas à ce que ce soit aussi grave que ce qu’elle avait pu te raconter. Évidemment, tu savais que ça avait été très mal et que Tao ne se sentait vraiment pas bien, mais si tu t’étais seulement douté qu’il était en train de toucher le fond à ce point, tu serais venu évidemment beaucoup plus tôt. Lorsque la porte s’ouvrit après avoir manifesté ta présence, tu essayas de ne pas trop paraître... surpris et désemparé par la situation. C’était très étrange de le voir dans cet état, alors tu essayas d’adopter une bonne attitude, comme tu étais prêt à le faire sortir de son hibernation, comme le printemps promettait d’être beaucoup plus clément que l’hiver que c’était le moment idéal pour se remettre à faire du jogging pendant qu’il faisait beau et que la température était idéale. « Non merci, » le remercias-tu, lorsqu’il te demanda si tu voulais une bière. Oh bon sang, le reste de l’appartement était dans le même état que lui, fallait-il croire. Tu avais vraiment de la peine et tu voyais bien que la situation était... en train de dégénérer. Évidemment, l’idée de se lever ne semblait même pas lui traverser l’esprit. Ça allait être plus difficile que tu ne le pensais. « Tu en es certain ? L’hiver est en fonte, mon ami ! Et puis, il ne fait pas trop chaud ni trop froid pour faire quelques kilomètres. » essayas-tu de le convaincre. Mais tu avais peur que tous tes efforts allaient être vains, malheureusement...